Les canons, poussés
par l’infanterie, furent hissés à grand- peine sur la montagne, et,
arrivés enfin au village de Gunthersdorf, ils s’y arrêtèrent. Il y
faisait tellement sombre, qu’on ne distinguait plus à dix pas les
uniformes des soldats. La fusillade cessait peu à peu. Tout à coup elle
reprit tout près, sur la droite, et des éclairs brillèrent dans
l’obscurité. C’était une dernière tentative des Français, à laquelle
nos soldats répondirent des maisons du village, dont ils sortirent
aussitôt. Quant à Tonschine et à ses hommes, ne pouvant plus avancer,
ils attendaient leur sort, en se regardant en silence.
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